Lady Angel Administrateur
| Sujet: Coûts économiques et socioéconomiques Sam 29 Juin 2013 - 3:19 | |
| La chimiothérapie et la chirurgie lourde, ainsi que les traitements au long cours font du cancer une des maladies financièrement les plus coûteuses pour la société. Le coût social du cancer est difficile a évaluer, mais est important et ne cesse d'augmenter. Avec l'industrialisation des pays pauvres et l'évolution de leur mode de vie et de l'espérance de vie, le cancer tend à se globaliser sur la planète; En 2010, plus de 50 % des nouveaux cas de cancer et près des 2/3 des décès par cancer touchent des personnes à faible revenu, à revenu inférieur à la moyenne et des pays en développement à revenu intermédiaire du monde (à titre de comparaison, en 1970, les pays en développement ne représentaient que 15 % des cancers nouvellement signalés). En 2030, le monde en développement sera censé supporter 70 % du fardeau mondial du cancer. En France, dans les années 2000, environ 280 000 nouveaux cas étaient détectés par an, avec une augmentation régulière du nombre de cas (358 000 nouveaux cas attendus en 2010 selon les modélisations de l' INVS (rendues nécessaire par le fait qu'en France, seule environ 20 % de la population est concernée par un registre du cancer)) coût annuel estimé à 30 milliards d'euros pour 2004. 730 millions d'euros ont été accordés au 2nd Plan cancer (2009-2013) dont 95 millions pour la recherche et 400 millions pour les soins). La recherche porte aussi sur les moyens de diminuer les coûts socio-économiques de la maladie et des soins. les 6èmes Rencontres parlementaires sur le Cancer (jeudi 21 octobre 2010) à l'Assemblée nationale ont porté sur le thème : « Cancer : quels coûts pour la société? ». Certaines réflexions de la littérature internationale suggèrent « d'accepter, sans se poser de question, les stratégies thérapeutiques dont les coût marginaux pour le système de santé par année de vie gagnée demeurent inférieurs à deux fois le PNB par tête », soit moins de 50 000 euros. Force est de rapprocher ce chiffre du fait que la moyenne des années de vie perdues est de 15 ans sur l'ensemble des cancers. Des médecins et ONG telles le MDRGF et le réseau européen HEAL protestent contre le fait que ce type d'approche ne portant que sur les coûts du soin, omettent de poser la question des causes environnementales et comportementales du cancer. Mieux les traiter permettrait selon eux d'importantes économies, plus durables, avec peut-être une forte réduction du nombre et de la gravité des cancers. | |
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